A. L’EDUCATION PHYSIQUE DANS LES ECOLES

Introduite officiellement dans nos écoles en 1898 sous la pression des médecins et des militaires, la gymnastique suédoise se justifiait par des principes anatomiques, physiologiques et hygiéniques. Dès lors, les principaux objectifs requis dans les programmes d’enseignement de l’époque étaient presque exclusivement reliés à des aspects hygiéniques. Chaque articulation était méticuleusement mobilisée et le maintien correct était la clef de voûte de cette méthode qui s'avérait cependant un peu trop statique.

Vers la fin des années soixante, la gymnastique suédoise fut peu à peu abandonnée. Le cours d’éducation physique mit alors l’accent sur le développement de la personnalité de l’élève au travers de l’apprentissage des différents sports individuels et collectifs (gymnastique sportive, athlétisme, volley-ball, basket-ball, handball, natation...). L’éducation physique à l’école se démarque cependant du sport par la finalité primordiale accordée à ses objectifs éducatifs. La " quantité de mouvement " faisait aussi son apparition.

Cette dernière vision est toujours d’actualité. Un nouvel objectif prioritaire pointe cependant à l’horizon. " Etant donné l’évolution sociale et l’insuffisance croissante de mouvement qui l’accompagne, les aspects relatifs à la santé et, plus particulièrement les stratégies de prévention par l’hygiène doivent recevoir toute l’importance qui s’impose. De très nombreuses études ont démontré qu’un manque ou une insuffisance de mouvement peut donner lieu à toutes sortes d’affections et de maladies que l’on traduit sous l’appellation de " HYPOKINETHOSES " 

" Technique et automatisation ont profondément modifié l’environnement et les conditions de vie de l’individu. Entre-temps, le matériel génétique et la programmation héréditaire n’ont, eux, pas changé. La nécessité de bouger et l’instinct de mouvement qui poussent le processus de développement physique et moteur sont toujours présents dans le matériel génétique et doivent avoir toutes leurs chances d’optimalisation. " (1) 

" En partant du fait que la construction et les performances d’un organe sont déterminés par la nature et la quantité des efforts qu’il fournit, il est plus qu’évident qu’en sollicitant le système musculaire à une fréquence et à un niveau suffisants pendant les leçons d’éducation hygiénique de l’individu du fait de la stimulation connexe, de nombreux autres systèmes tout aussi importants pour la réalisation finale de l’individu. " 

" Il faut donc créer pour l’enfant, le jeune, des possibilités suffisantes de mouvement afin de pouvoir réaliser le développement et la bonne résistance du corps aux agressions externes ou internes. Pensons donc au coeur, à la circulation sanguine, à la respiration, au métabolisme, au tissu osseux et aux muscles squelettiques eux-mêmes. Tout contribuera à ce que l’enfant, adulte en devenir, se sente en pleine forme et sain. Ceci est encore indépendant de la maîtrise physique, de l’éducation par le mouvement, de la persévérance et d’autres aspects très précieux qui prendront forme également par des activités régulières basées sur le mouvement. "  (1)

" Ne méprisez aucune fatigue

il n’en est pas d’inutile. "


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