![]() |
1997 " Année Européenne contre le Racisme ". 1997 le MRAX, Mouvement de lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la xénophobie, célèbre ses 50 années d’existence. Notre école a voulu s’associer à ces événements ; c’est pourquoi, elle a accueilli, du lundi 14 au samedi 26 avril 1997(journée Rencontres), l’exposition itinérante réalisée par le MRAX : " Un courant à contre-courant ". Après deux haltes à Bruxelles et une à Louvain-la-Neuve, l’A.R. de Marchienne était la quatrième étape d’un itinéraire qui conduira l’exposition un peu partout en Wallonie et à Bruxelles durant 1997 et 1998.
Lors du vernissage de " Un courant à contre-courant ", le lundi 14 avril, Monsieur le Préfet a accueilli les différentes personnalités présentes ou leurs représentants ainsi que les membres de la communauté éducative de l’A.R.M. Il a rappelé le sens de notre démarche, son attachement aux valeurs fondamentales de la démocratie et son souci de les faire partager par tous dans le cadre du projet d’école. Nous avons eu le grand plaisir d’y accueillir M. Michiels, ancien résistant et prisonnier politique qui a souvent pris une part active à l’information et l’éducation des élèves de l’établissement. A ce titre, nous avons regretté l’absence, pour raison de santé, de Me Yvonne Ledoux (Capitaine de la Résistance durant la guerre), qui avait transmis tout son intérêt pour notre initiative. C’est Monsieur Jean-Marie FAUX, secrétaire général du MRAX, qui a prononcé l’allocution d’ouverture ; il a évoqué l’origine du mouvement, insisté sur l’impérieuse nécessité " d’aller parfois à CONTRE-COURANT pour que les droits de l’Homme soient appliqués à tous et que tous aient accès à la démocratie ", et enfin il a présenté les grands axes de l’exposition. Le cocktail de vernissage a été préparé et présenté par des jeunes filles de 2e et 4e P., élèves de Mmes Columbo et Liégeois. L’exposition proprement dite. " Convaincre de la nécessité de rejoindre le contre-courant, tel est l’objectif d’une exposition qui s’ancre dans l’Année Européenne contre le racisme. " Vincent LURQUIN Président du MRAX " Un courant à contre-courant " nous invite à réfléchir sur les luttes à mener pour une société plus démocratique, plus égalitaire et plus tolérante, à la lumière des actions et des expériences menées depuis la seconde guerre mondiale par les acteurs du combat contre le racisme.
ò Pour connaître l’histoire des luttes antiracistes en Belgique.
Un itinéraire en 4 thèmes :
Partant de la Déclaration des droits de l’homme (1948) qui affirme que " tous les hommes naissent... égaux en dignité et en droits ", l’exposition rappelle les résurgences régulières du racisme en Belgique. Antisémitisme en 1960, campagnes anti-immigrés en 1980, montée de l’extrême-droite aujourd’hui, les motifs de s’inquiéter ne manquent pas. Heureusement, le racisme est devenu un délit en 1981 et les actions qui visent à favoriser les rencontres entre les cultures permettent un travail à long terme d’éducation à la tolérance. L’exposition pose ensuite la question de l’égalité des droits et du statut des étrangers. Des documents historiques rappellent avec quel empressement la Belgique a fait appel à la main d’oeuvre italienne, marocaine et turque, et l’écart qu’il y avait entre les promesses faites et la réalité. A l’accueil succède le rejet. Aujourd’hui, c’est la question des réfugiés qui est la plus cruciale. L’Europe, terre d’accueil, peut-elle se transformer en forteresse ? En parcourant l’exposition, le visiteur est amené à s’interroger sur ses propres choix de participation à la construction d’une société tolérante et ouverte à tous. Dans cette optique, elle constitue un outil pédagogique de toute première qualité pour une réflexion et un travail d’éducation et elle s’intègre parfaitement à la démarche d’apprentissage à la démocratie qui fait partie du projet de notre école. Renée Lizin, professeur de Géographie. |